«Je suis convaincue de l’urgence morale qu’il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l’égard des femmes et des hommes.»
À une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l’art du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste.
Chère Ijeawele est donc un manifeste pour une éducation féministe en quinze suggestions. Dès la première page, l’écrivaine estime que tout postulat féministe doit reposer dès le plus tendre âge sur une pleine conscience de soi : «Je compte.» C’est-à-dire, «je compte autant, pas à condition que. Pas tant que. Je compte autant. Un point c’est tout».
C’est dans la concision et la simplicité du propos que s’affirment le talent et la force de Chimamanda Ngozi Adichie.
C’est incarné, illustré, elle parle de situations concrètes, aborde les concepts par la réalité des situations.